Ce chapitre couvre les sujets suivants :
1. Choix du site
1.1. Collaboration avec les autorités et la protection civile
Le choix du site se fait en collaboration avec les autorités municipales et les responsables de la protection civile au niveau départemental. Lors d’une première réunion, les autorités communales proposent deux (2) ou trois (3) sites. Une visite des sites est effectuée par les autorités locales (maire, ingénieur municipal, CASEC) et le directeur de la protection civile départementale. Une première évaluation est réalisée pour déterminer si les sites sont appropriés ou non.
Les sites jugés adéquats font l’objet d’une étude de faisabilité détaillée selon les critères de sélection établis.
1.2. Critères de sélection du site
Le site idéal répond aux critères suivants :
- Il est accessible.
- La population qui vit aux alentours ne dispose pas d’alternatives pour se protéger contre les vents violents, les pluies intenses et les impacts d’autres catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre.
- Il s’étend sur une superficie minimale de mille mètres carrés (1000 m2).
- Il n’est pas exposé aux aléas (inondations, vents forts, glissements de terrain).
- Des matériaux de construction locaux sont disponibles dans les environs.
- Il s’aligne sur les critères hydrogéologiques pour la construction de bâtiments publics.
- Les droits de propriété sont clairement définis (papiers fonciers).
En fonction des aléas identifiés, des cartes d’analyse des risques sont produites. Une étude hydrogéologique est obligatoire pour la validation du projet par le ministère des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC).
>Etude hydrogéologiqe et risques naturels
Une fois qu’un terrain est considéré comme étant approprié, la sélection du site est confirmée par les autorités au niveau communal et départemental.
Remarque:
La masse volumique d’un abri est importante et exerce une forte pression sur le sol. La nature du sol sur lequel il sera implanté est donc essentielle (un sol rocheux, non altéré et composé de roches solides est à prioriser). Le sol est examiné lors d’un sondage par battage ou d’un sondage avec un excavateur (réalisé éventuellement à la main). Il ne faut en aucun cas opter pour un sol artificiellement remblayé ou des zones qui accumulent beaucoup d’eau en cas de pluie. Une fois la nature du sol déterminée, il est possible d’évaluer les fondations nécessaires à la construction du bâtiment. Une étude hydrogéologique réalisée par une firme spécialisée est requise par le MTPTC. Sa réalisation fait partie du processus de validation du projet.
Remarque:
Un premier croquis du plan d’aménagement du site permet de vérifier le potentiel du terrain. En termes d’espace, il convient de disposer au moins d’une superficie suffisante pour deux (2) modules avec des blocs sanitaires séparés par sexe, un dépôt pour la protection civile, un système de récupération de l’eau de pluie et un espace pour la collecte des déchets. Idéalement, les blocs sanitaires ne doivent pas être trop éloignés et leurs entrées doivent être bien visibles. Il est également nécessaire de disposer de suffisamment d’espace pour l’installation de systèmes mobiles d’eau potable ainsi que pour l’organisation d’éventuelles actions de distribution suite aux catastrophes naturelles. Une attention particulière doit être accordée au drainage et à l’accessibilité du terrain pour les véhicules et les personnes à mobilité réduite.
2. Mobilisation
Ce chapitre couvre les sujets suivants :
2.1. Introduction à la mobilisation et acteurs clés
2.2. Mobilisation de la communauté
2.3. Gestion et entretien de l’abri
2.1. Introduction à la mobilisation et acteurs clés institutionels
La mobilisation pour le lancement de la construction d’un abri communautaire se fait à plusieurs niveaux:
Acteurs clés au niveau national
- Direction générale de la protection civile (DGPC)
- Comité thématique evacuation et gestion des abris provisoires (CTEGAP)
- Ministère des travaux publics, transports et communications (MTPTC)
Acteurs clés au niveau départemental
- Direction départementale de la protection civile (DPC)
- Direction départementale du MTPTC
- Direction départementale du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT)
- OREPA (Office régionale de l’eau potable et de l’assainissement)
Acteurs clés au niveau communal
- Maire ou mairesse, en sa qualité de responsable de la protection civile au niveau de la municipalité
- Conseil d’administration de la section communale (CASEC)
- Assemblée de la section communale (ASEC)
Afin de s’aligner sur les principes de gestion de projets sensibles aux conflits et d’approche participative, un diagnostic communautaire doit être effectué et un comité de pilotage mis en place avant le début des activités de construction. La mise en place du comité est la clé de la réussite de la mise en œuvre du projet.
>Rapport diagnostic communautaire Barbois
>Rapport diagnostic communautaire Sentiment
Le choix de l’emplacement d’un abri se fait en étroite collaboration avec les autorités selon les procédures stipulées au niveau du chapitre intitulé “Choix du site”
2.2. Mobilisation de la communauté
2.2.1. Présentation du projet au niveau de la section comunale
Lors d’une première réunion au niveau de la section communale, le projet ainsi qu’une étude conceptuelle de l’ensemble des bâtiments sont présentés. Des informations générales au sujet du déroulement du projet et de l’implication de la communauté sont partagées. Les ingénieurs qui accompagnent le processus de construction de l’abri et qui assurent la formation des membres des structures de la protection civile sont présentés.
Remarque:
En général, un projet d’envergure tel que la construction d’un abri communautaire suscite de l’intérêt dans la zone d’intervention. Une communication transparente et claire est essentielle lors de la première rencontre avec la communauté. Il est donc recommandé de prévoir suffisamment de temps pour le bon déroulement de cette rencontre.
Remarque:
Souvent, et notamment dans le cas des zones reculées, les structures de la protection civile comme le comité local de protection civile (CLPC) et l’équipe d’intervention d’urgence (EIU) ne sont pas encore mises en place. Ces structures sont créées et formées durant la période de construction de l’abri.
>Intégration dans le système de la protection civile
2.2.2. Constitution du comité de pilotage
La collaboration entre les autorités et la communauté est importante pour encourager la participation communautaire et l’appropriation des processus en lien à la gestion et l’entretien de l’abri. L’implication active des communautés se fait à travers le comité de pilotage. Sous la supervision du CASEC, les membres des comités sont élus au sein de la communauté. Les membres du comité sont issus de différents groupes (femmes, honorables) et secteurs de la communauté (éducation, santé, religion (vaudoue, catholique, évangélique). Ils travaillent sur une base de volontariat.
Lors de la constitution du comité, le projet ainsi que le rôle du comité sont présentés. Des informations pratiques sont fournies au sujet de de la mise en œuvre du projet.
Par ailleurs, un diagnostic communautaire est effectué afin d’obtenir une connaissance approfondie du contexte, des dynamiques sociales et des acteurs importants.
2.2.3. Rôle du comité du pilotage
Tous les sujets pertinents en lien à la construction sont abordés avec le comité (plan d’aménagement des bâtiments, couleur du toit, etc.)
Durant le processus de construction, le comité est responsable de la mobilisation de la communauté et de la répartition des tâches et travaux communautaires. Tout au long du processus de construction des réunions sont régulièrement organisées pour discuter des problèmes, faire des propositions et trouver des solutions.
Remarque:
A la fin des travaux de construction, ce sont souvent les membres du comité de pilotage qui deviennent les membres du comité de gestion de l’abri. Ce comité gère entre autres les questions relatives à l’utilisation de l’abri comme centre communautaire en dehors des situations d’urgence, au financement des activités, à l’entretien et la réparation de l’abri.
2.2.4. L’approche participative
Selon une approche participative, la population locale est intégrée de manière active au processus de construction de l’abri. Sous la coordination du comité de pilotage, les membres de la communauté sont responsabilisés et des tâches leur sont confiées. Ils sont notamment responsables de :
- Mettre en place l’accès au chantier
- Niveler le terrain
- Réaliser les travaux de creusement
- Collecter des pierres et du sable pour les travaux de construction
- Aménager l’extérieur de l’abri
Par ailleurs, au niveau du chantier, des possibilités de revenus existent en contre partie de la main d’œuvre fournie par les membres de la communauté.
L’intégration et l’implication de la population locale au niveau de la construction et de la gestion de l’abri sont essentielles. Cela permet de renforcer le rôle et les capacités des acteurs locaux et de garantir l’ancrage du projet dans la communauté.
2.3. Gestion et entretien de l’abri
En principe, la protection civile est responsable de la gestion de l’abri en temps normal et en cas d’urgence. Au quotidien, hormis en situation d’urgence, l’abri est utilisé comme centre communautaire. Un comité en charge de la “gestion de l’abri” est mis en place. Ses membres font souvent partie du comité de pilotage.
Ils sont également formés afin de pouvoir réaliser de petits travaux de réparation et les principales tâches en lien avec l’entretien. Du matériel d’entretien est mis à leur disposition.
>Formation: Manuel d’entretien
3. Coordonées des abris
Abri communautaire de Barbois (Type 1.0) 18°6’9.94″ -73°53’9.92″
Abri communautaire de Condé (Type 1.0) 18°11’27.61″ -74°0’10.68″
Abri communautaire de Dollian (Type 1.0) 18°17’17.0″ -74°05’55.1″
Abri communautaire de Douilette (Type 1.0) 18°20’40.9″ -74°04’35.7″
Abri communautaire de Grand Despa (Type 2.0) 18°13’15.1″-74°01’20.3″
Abri communautaire de Ladjè (Type 2.0) 18°13’20.1″ -73°58’46.3″
Abri communautaire de Sentiment (Type 2.0) 18°16’08.0″ -74°04’58.4″
Abri communautaire de Mapoux (Type 2.0) 18°19’53.5″ -74°09’16.3″